Par le cinéma, nous apprenons à voir, nous capturons la force de l’image pour faire surgir des mondes nouveaux, nous découvrons les visages et les gestes, les paysages innommables, nous entendons le silence ou à l’inverse nous nous étourdissons de bruits et de cascades. Le cinéma fabrique du mouvement avec une infinité d’instants figés. Art philosophique, art existentiel par excellence, et en même temps amant de la société industrielle, le cinéma est comme nous : paradoxal. Invitée : Elise Domenach Philosophe et critique de cinéma, Elise Domenach est maître de conférences en études cinématographiques à l'École normale supérieure de Lyon et chargée de mission Cinéma auprès de la Direction de l'ENS Ulm. Ancienne élève de l'ENS Fontenay-Saint-Cloud, agrégée et Docteur en philosophie, elle est spécialiste de la philosophie anglo-américaine contemporaine. Elle a édité et co-traduit des ouvrages de Stanley Cavell : Le Cinéma nous rend-il meilleurs ? (Bayard, 2003), Un ton pour la philosophie (Bayard, 2003). Collaborant aux revues Positif et Esprit, elle publiera prochainement Stanley Cavell, le scepticisme et le cinéma (Ed. PUF).